Synthèse proposée par GROK 3 sur l' apprendre à apprendre dans un réseau de personnes à la demande de Florence Meichel à partir de RESEAUXAPPRENANTS.com et florencemeichelpointsdevue.reseauxapprenants.com

 


Le processus "apprendre à apprendre dans un réseau de personnes", tel qu’il est étudié sur le site https://www.reseauxapprenants.com et le blogue https://florencemeichelpointsdevue.reseauxapprenants.com/, repose sur une approche systémique et collaborative de l’apprentissage, ancrée dans les dynamiques des réseaux apprenants. Voici une synthèse structurée et critique des éléments clés tirés de ces sources, enrichie par une réflexion sur le concept.


1. Contexte et définition des réseaux apprenants

Les réseaux apprenants sont des ensembles de personnes en interaction, organisés autour d’un projet commun, où l’apprentissage émerge de manière individuelle et collective à travers des processus de co-construction, de co-émergence et d’auto-organisation. Ces réseaux se distinguent des groupes traditionnels par leur structure systémique, leurs processus temporels et leur dimension éthique et pédagogique, visant à favoriser une communauté en mouvement (C. Héber-Suffrin citée dans cet article). L’apprentissage y est envisagé comme un processus dynamique, où les membres s’enrichissent mutuellement par l’échange d’expériences, de pratiques et de savoirs.

Le concept d’apprendre à apprendre est central et s’inscrit dans une logique d’autonomisation et de maturation des individus et du collectif. Il s’agit de développer la capacité à structurer ses propres cheminements d’apprentissage, à construire du sens à partir des interactions et à s’adapter à des contextes changeants.

2. Le processus d’apprendre à apprendre dans un réseau

Le processus d’apprendre à apprendre dans un réseau apprenant peut être décomposé en plusieurs dimensions, telles que décrites dans les sources :

a) Assimilation et accommodation (Piaget)

Selon Florence Meichel, le processus d’apprendre à apprendre s’appuie sur les concepts piagétiens d’assimilation (intégrer de nouvelles informations dans des schémas existants) et d’accommodation (modifier ses schémas cognitifs pour intégrer de nouvelles connaissances). L’apprenance est définie comme le résultat d’un équilibre dynamique entre ces deux processus, qui s’exerce dans des contextes d’apprentissage tout au long de la vie.

Dans un réseau, l’assimilation correspond à un niveau informel (niveau 1) où les membres partagent des ressources, des informations et des expériences. L’accommodation, quant à elle, se manifeste à un niveau formel (niveau 2), où les interactions nécessitent une restructuration cognitive, par exemple à travers des processus attentionnels collectifs, comme ceux observés dans le Générateur Poïétique.

b) Énaction et co-construction (Varela)

Le paradigme de l’énaction, inspiré des travaux de Francisco Varela, est fondamental. Les apprenants, en interagissant avec leur environnement et les autres, co-construisent des savoirs à travers des boucles d’apprentissage (apprentissage en double boucle). Ce processus implique une transformation continue des individus et du collectif, où chaque interaction modifie à la fois l’apprenant et son contexte.

Les réseaux apprenants favorisent cet apprentissage par des réseaux de résonance interne, où le sens émerge collectivement via des interactions et des mises en relation dynamiques. Par exemple, le Générateur Poïétique illustre comment des processus attentionnels collectifs permettent aux participants de repérer des patterns (invariants), de les interpréter et d’apprendre à partir de ces interactions.

c) Organisation apprenante

Les réseaux apprenants sont des organisations apprenantes, où l’apprentissage est intégré dans les pratiques collectives. Selon les sources, une organisation apprenante peut être définie comme une structure humaine favorisant l’échange, la coopération et la transformation collective autour d’un projet commun.

Le processus d’apprendre à apprendre s’appuie sur des pratiques comme la coopération (échanges sans intentionalité préalable pour faire émerger du sens), la collaboration (travail structuré autour de projets) et la formation entre pairs (partage de compétences et d’évaluations mutuelles).

d) Rôle des technologies numériques

Les technologies, notamment les réseaux sociaux, jouent un rôle de facilitateur dans les réseaux apprenants. Elles permettent de diversifier les sources d’information, de connecter les apprenants à leurs pairs et de favoriser des apprentissages informels et autodirigés.

Cependant, les sources soulignent que les technologies ne sont pas une fin en soi. Elles doivent être des révélateurs de processus d’apprentissage, encourageant les apprenants à prendre du recul, à analyser et à structurer les informations de manière critique pour construire des connaissances pertinentes.

3. Mécanismes clés pour apprendre à apprendre

Pour que le processus d’apprendre à apprendre soit effectif dans un réseau, plusieurs mécanismes sont mis en avant :Échanges et récits de pratiques : Les membres partagent leurs expériences, ce qui permet de théoriser la pratique et de co-construire des savoirs. Cela favorise une prise de recul et une responsabilisation individuelle et collective.

Autonomisation et apprenance : Les réseaux apprenants encouragent l’autonomie en incitant les participants à identifier leurs besoins, à choisir leurs outils et à négocier leurs objectifs d’apprentissage.

Animation : Un accompagnement adéquat et actif des échanges favorise l'émergence des processus d'apprentissage, notamment l'apprendre à apprendre en réseau, et évite que le réseau ne se réduise à un simple groupe de travail.

Dynamiques attentionnelles : Les interactions dans le réseau, comme dans le Générateur Poïétique, mobilisent des processus attentionnels qui aident les membres à repérer des significations et à ajuster leurs représentations du monde.

4. Exemple concret : Apprendre 2.0

Le réseau Apprendre 2.0, créé en 2007 par Florence Meichel, illustre ces principes. Ce collectif francophone, axé sur l’éducation et la formation, expérimente l’impact des technologies sur l’apprentissage. Il repose sur un modèle d’organisation apprenante, où les membres partagent des ressources (informations, conseils, expériences) et co-construisent un design évolutif adapté aux changements de paradigmes éducatifs. Le réseau met l’accent sur l’idée que les technologies invitent à apprendre à apprendre dans une culture de société apprenante.

Cependant, les sources mentionnent également des défis, comme les conflits de points de vue ou les difficultés à maintenir une dynamique collective, qui ont conduit Florence Meichel à quitter le réseau en 2014.

5. Analyse critique

Le concept d’apprendre à apprendre dans un réseau est séduisant, car il promeut l’autonomie, la collaboration et l’adaptabilité dans un monde en mutation rapide. Cependant, plusieurs points critiques émergent :

Dépendance aux dynamiques collectives : La réussite du processus repose sur l’engagement actif des membres et une animation efficace. Sans cela, le réseau risque de stagner ou de se limiter à des échanges superficiels.

Inégalités d’accès et de maîtrise : Tous les participants ne maîtrisent pas nécessairement les codes des réseaux sociaux ou les outils numériques, ce qui peut créer des barrières à l’entrée.

Risque de consumérisme des savoirs : L’usage des réseaux sociaux peut encourager une approche minimaliste de l’apprentissage (copier-coller, recherche rapide d’informations), au détriment d’une construction approfondie des connaissances.

Éthique et conflits : Comme illustré par l’expérience d’Apprendre 2.0, des divergences de valeurs ou de pratiques peuvent fragiliser les réseaux, soulignant l’importance d’une éthique partagée.

6. Conclusion

Le processus d’apprendre à apprendre dans un réseau de personnes, tel que décrit sur les sites analysés, repose sur une interaction dynamique entre assimilation, accommodation et énaction, soutenue par des échanges collaboratifs et des technologies numériques. Les réseaux apprenants offrent un cadre propice à l’autonomisation et à la co-construction de savoirs, mais leur efficacité dépend d’un accompagnement et de contenus adaptés et d’un engagement collectif. Les travaux de Florence Meichel mettent en lumière l’importance de l’apprenance comme compétence clé pour naviguer dans des environnements complexes, tout en soulignant les défis liés à la gestion des dynamiques humaines et technologiques.

Pour approfondir, les sources suivantes sont recommandées :

 https://www.reseauxapprenants.com/2008/03/introduction.html pour une vue d’ensemble des dynamiques formatives.

https://florencemeichelpointsdevue.reseauxapprenants.com/2010/05/piaget-et-les-reseaux-apprenants.html pour une exploration des liens entre Piaget, Varela et les réseaux apprenants.

https://florencemeichelpointsdevue.reseauxapprenants.com/2009/05/lenaction-vers-un-puissant-paradigme.html pour une réflexion sur l’énaction et l’apprentissage émancipateur


Pour information :

Cette synthèse a été créée par Grok3 (Intelligence Artificielle développée par xAI) à la demande explicite de Florence Meichel via son fil twitter @reseauapprenant à partir des sites https://www.reseauxapprenants.com et du blogue https://florencemeichelpointsdevue.reseauxapprenants.com dont elle est l'auteure. 

Florence Meichel a complété l'ensemble par l'ajout de liens URL, de quelques reformulations et ajustements.


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